NON A LA CASSE DU CODE DU TRAVAIL

La CGT, confédération générale du travail, a lancé un appel national à la grève et à la mobilisation le 12 septembre 2017, afin de lutter contre la Loi Travail qui s’annonce terrible pour les salariés.

Photo : Edmond Pauzes

Pour commencer, qu’estce que la Loi Travail ? C’est Emmanuel Macron, notre cher président, qui a annoncé vouloir passer à la loi travail par ordonnances. C’est-à-dire qu’il aurait la permission de réformer quasi la totalité du code du travail. Il aurait alors carte blanche sur nos droits. Dans ces ordonnances nous retrouvons des modifications des conditions licenciement, du niveau de salaire (comme si les augmentations des heures de travail ne suffisaient pas), la possibilité de rompre les contrats à durée déterminée, la suppression des contrats aidés et j’en passe.

Pourquoi les lycées sont-ils concernés ? Les contrats aidés sont attribués aux personnels de ceux ci : les secrétaires adjoints, les cantiniers, les agents ménages.. D’ailleurs voyezvous ces personnes au chômage du jour au lendemain, avec une famille dont il faut s’occuper, retrouver du travail facilement, sachant que le taux de chômage ne diminue point ? Je ne crois pas.

Pourquoi Aubanel est-il touché ? La suppression de quatre post de contrats aidés est à prévoir et ne seront remplacés.

Comprenez-vous maintenant pourquoi un rassemblement peut faire bouger les choses ?

Pour appuyer les propos précédents, je vous propose une interview avec une élève d’Aubanel, Anaïs B-M, qui s’est présentée à la manifestation mardi 12 septembre à Avignon :

Quelles étaient tes motivations? « Je suis contre le contenu de la loi travail et certaines de ses causes touchent les jeunes travailleurs, ce qui me concernera dans peu de temps, alors, je manifeste pour choisir mon avenir et celui de mes congénères. »

Pourquoi tu t’y es présentée? « Parce que c’est un des seuls moyens que j’ai pour montrer mon désaccord, grâce à la médiatisation de l’événement et à la pétition que l’on pouvait signer. »


Quelle ambiance y avait-il? « Agréable, des gens souriants, bienveillants, engagés dans la démarche, des chansons au porte voix, des drapeaux, des banderoles, même les passants extérieurs à la manifestation applaudissaient ou manifestaient leur soutien par un sourire, un regard ou même une parole encourageante. »

Et est ce que pour toi cela a un impact, le fait que les gens manifestent estce que ça exercent une pression sur l’état/le rectorat? « Je pense que c’est très important. On prend du temps sur nos heures de cours précieuses à la compréhension des notions abordées au risque de manquer des choses importantes pour nos examens, nos heures de travail et pour certains un bout de salaire en moins et on se réunit peu importe nos différences contre une chose qui veut créer des tensions entre les gens et nous éloigner les un des autres pour mieux régner. Et puis comme je l’ai dit précédemment la médiatisation et la pétition sont un potentiel impact. Certains disent que ça ne sert à rien de manifester et peut être qu’ils ont raison et que ça ne fera rien, mais si on n’y va pas, c’est sûr et certain que à ce moment là rien ne se passera, alors autant user un peu d’énergie pour essayer de maîtriser son avenir: on pourra pas se plaindre si on a jamais clairement montré qu’on était contre. Le dire à demi mot pendant un repas de famille cela ne suffit pas. »

Vous l’aurez donc compris, quelque soit votre avis sur la question, il faut y réfléchir puisqu’il s’agit de notre futur.

Photo : Edmond Pauzes

Mallory C-P, 1ES2, 25 septembre 2017.