OURAGAN IRMA : BOULEVERSEMENT ECONOMIQUE

OURAGAN IRMA : BOULEVERSEMENT ECONOMIQUE

« Un nouvel ouragan qui détruit tout sur son passage »Huit sublimes îles ont été touchées par l’ouragan Irma, Saint-Barthélémy, Saint-Martin, Îles Vierges, Porto Rico, République Dominicaine, Haïti, Bahamas et Cuba. Elles sont aujourd’hui dévastées et elles doivent faire fasse aux problèmes économiques que va leur coûter cette catastrophe. Mais que sont ces problèmes ? Sont-ils surmontables ou non ?

°Les îles fantômes

95 % des îles détruites en moins de vingt-quatre heures.

Selon Météo France, l’ouragan Irma aurait émis des rafales de vent estimées à 360 km/h, par la suite, des vagues de dix à douze mètres auraient débordées sur une grande partie du littoral. Les bateaux sont retournés, démolis, les maisons sont entièrement détruites, les toits se sont envolés, les arbres balayés par les vents. Les bâtiments les plus solides comme la préfecture, les casernes, les gendarmeries ainsi que les hôpitaux sont détruits.

Il n’y a plus d’eau potable, plus de courant électrique. D’après le patron d’EDF, il faudra des semaines voir des mois pour avoir de nouveau accès aux communications téléphoniques.

Beaucoup d’habitants se retrouvent sans logements. Les plus chanceux, eux, s’orientent vers des abris insalubres, dévastés, sans eau ni électricité.

°L’activité touristique

Cet ouragan engendre une grosse catastrophe économique, pour des îles dont l’activité économique première est le tourisme, cela a un impact majeur.

L’arrivée des touristes est momentanément impossible, les trafics aériens sont interrompus, les seuls avions qui se posent ou qui décollent amènent surtout du matériel et évacuent des habitants.

Irma a découragé les touristes, en partie à cause des images et vidéos des dégâts passées en boucle sur les chaînes d’information et sur les réseaux sociaux.

Les voyages en direction des Antilles et des Caraïbes sont en chute de 60 % chez les tour-opérateurs en comparaison à il y a un an.

Les plus grandes agences de voyages proposent une annulation ou un changement gratuit de leurs réservations.

Chez les compagnies aériennes comme Air Caraïbes, les réservations sont à l’arrêt, elle ne voit la reprise de l’activité qu’ à la fin de l’année mais cela reste incertain. Les compagnies aériennes et les tour-opérateurs feront le point à la fin du mois d’octobre pour les vols à destinations des Antilles et des Caraïbes en espérant que des réservations de dernières minutes se feront pour les fêtes de fin d’années.

Pour que les voyageurs s’assurent maintenant que l’hôtel qu’ils ont réservés soit bien en bon état, les tour-opérateurs ont un travail colossal, par exemple, à Saint-Martin l’île sera prête à accueillir les touristes seulement en avril l’an prochain.

Malgré tous les dégâts subis, un domaine reste en hausse, c’est le statut fiscal des cabinets d’expertises. En effet, sur Saint Barthélémy par exemple, des conditions très avantageuses étaient proposées aux personnes qui vivaient sur l’île depuis plus de cinq ans comme pas d’ impôt sur les revenus, ni d’ impôt sur la fortune, pas de TVA, pas de droit de succession, ce qui attire entre autre les grandes fortunes comme Johnny Hallyday et Leonardo Dicaprio qui ont vu leurs villas luxueuses en ruines. Au mépris de cette catastrophe, les plus profiteurs sont les investisseurs immobiliers qui seront ravis de reconstruire des maisons encore plus impressionnantes les unes que les autres.

°Une économie touchée ou les choix de la reconstruction

L’ouragan va entraîner des dégâts sectoriels majeurs. Dans le secteur primaire c’est l’agriculture qui va être touchée dans le domaine des bananeraies où il faudra d’après les professionnels 9 à 12 mois pour retrouver une production. La banane est la principale culture d’exportation de la Guadeloupe et de la Martinique ce qui va donner lieu à une perte d’argent pour les deux économies d’exportation.

Ensuite c’est dans le secteur secondaire où l’industrie va poser problème. Effectivement, au Antilles Françaises, selon la caisse centrale de réassurance, le coût des dégâts devrait atteindre plus de 200 millions d’euros.

Enfin au niveau du secteur tertiaire, le service publique comme l’hôpital de Marigot à grandement souffert, il reste fonctionnel mais sa capacité d’ accueillir est très réduite. Du fait de la destruction de la plupart des écoles où, pour l’instant les classes sont dans des structures gonflables de l’armée, beaucoup de parents se posent la question de savoir s’ils doivent partir ou non. Le gouvernement souhaite un retour à la normale pour la rentrée de la Toussaint pour tous les élèves.

Pour l’écologiste Guillaume Saintery, les dégâts auraient été moins importants si la loi littoral avait été respectée car il y a eu un « non respect avec un nombre record de constructions illégales. »

Pour l’homme politique et notaire Daniel Gibbs, le plus important est de repenser à l’urbanisation « il faut développer l’économie, faciliter l’implantation d’établissements touristiques »

Source image : Le Monde

L’économie de ces huit îles saccagées repose quasi exclusivement sur le tourisme, commerce et capitaux. Il va donc falloir imaginer de nouvelles solutions pour la reconstruction de bâtiments plus solide pour qu’ils puissent résister aux événements météorologiques anormaux comme celui qui vient de ce produire. Mais construire des bâtiments durables coûte chers. Dans chaque secteur, la reconstruction sera longue mais faisable. Les îles vont donc plus sollicitées la France pour qu’elle puisse les aider à franchir cet obstacle.

En espérant que d’autres cyclones ne reviennent pas.

Elise.G, 1ES2.

Le 02 octobre 2017.