L’excision, une violence peu connue mais répandue.

L’excision, une violence peu connue mais répandue.

L’excision, une tradition atroce infligée aux filles et toujours d’actualité dans certain pays

Les rituels traditionnels existent depuis toujours, et les femmes en sont souvent victimes. Notamment l’excision, qui est un rituel datant environ du XIX° ème siècle . L’excision consiste à mutiler l’appareil génitale de la femme, les petites lèvres et le clitoris, en utilisant notamment des lames ou un couteau.

« Trois personnes me tenaient : l’une la poitrine, deux autres les cuisses bien écartées… Une femme âgée a coupé mon clitoris avec une lame de rasoir, à vif ! Je pense que le cri que j’ai sorti ce jour-là, je ne l’ai plus jamais sorti. À l’âge de treize ans et demi, j’ai été mariée »Khady, 46 ans, sénégalaise »

Source : photo et témoignage dans « Blessures de femmes » de Catherine Cabrol

  • L’excision, pourquoi ? Pour qui ?

L’excision est un rituel africain , pratiqué sur les femmes et plus généralement les petites filles.

Les filles le subissant, souffrent terriblement puisqu’il n’y a aucune anesthésie pratiquée et elles ressentent donc toute la douleur de cette pratique. Ce rituel servirait à « purifier » la femme aux yeux de leur mari juste avant leur mariage. Quand il est pratiqué sur les jeunes filles ou adolescentes, le but est notamment de couper tout plaisir futur de celle-ci lorsqu’elle sera une femme et qu’elle aura des rapports sexuels.

D’après le site plan-international.fr : « cette pratique concerne 200 millions de filles et de femmes dans 29 pays du monde , se déroule principalement en Afrique où l’on estime le nombre de victimes a 92 millions ».

  • Les conséquences sur les femmes excisées

Ce rituel n’est pas seulement douloureux, en effet on constate des conséquences après l’excision allant de douleurs pendant les règles, à des infections, des complications de fertilités et grossesses voir même allant jusqu’au décès.

  • Quelles sont les sanctions liées à ce rituel ?

L’excision, étant développée dans plusieurs pays , connaît des sanctions différentes en fonction des pays. En France par exemple cette pratique est totalement illégale et interdite par la loi. Une femme à un délai de 20 ans après avoir subi l’excision pour en parler. Ainsi son agresseur encoure  : « 10 ans d’emprisonnement et de 150 000 € d’amende (article 222-9 du code pénal). La peine encourue est portée à 15 ans si la mutilation permanente est commise sur un mineur de moins de 15 ans (Art 222-10 du code pénal), à 20 ans si l’auteur est un ascendant ou parent légitime, naturel ou adoptif ou par toute personne ayant autorité sur le mineur (Art 222-10 du code pénal), à 30 ans si la mutilation a entraîné la mort sans intention de la donner (article 222-8 du code pénal). »

  • Avis personnel & public

En tant que jeunes lycéennes qui devons écrire un article sur les violences faites au femmes, ce sujet nous a particulièrement choquée. En effet , nous n’étions pas au courant de l’existence de cette pratique que nous trouvons totalement injuste et terrible.

Cette pratique nous a touché par sa gravité et nous avons trouvé cela intéressant de parler de celle-ci qui moins connue que d’autres violences, afin que d’autres personnes comme nous avant, apprennent l’existence de l’excision. Nous nous devions d’en parler car malgré que ce soit interdit en France, l’idée qu’il y ait des pays, notamment des pays en Afrique où cette pratique estencore tolérée ou en tout cas peu sanctionnée, nous bouleverse et nous révolte.

« Quand on est arrivées, il y avait au moins une dizaine de filles allongées par terre. Des ados déjà opérées qui ne pouvaient pas tenir dans un lit et qui hurlaient de douleur. Parce que, bien sûr, tout ça, c’est sans anesthésie. Quand j’ai vu ça, j’ai pris peur. J’ai essayé de m’enfuir, mais ma tata et plein d’autres voisines m’ont rattrapée.

C’était un véritable guet-apens. Comme j’étais très agitée, je suis passée la première sur la table. Il y avait six adultes qui m’appuyaient de tous les côtés pour que je ne bouge pas. Je hurlais. J’avais peur. La sage-femme a pris une lame et m’a dit de serrer les dents fort. Elle m’a aussi dit « sois forte, pleure pas », mais j’ai pleuré quand même. C’est considéré comme de la faiblesse, mais j’ai souffert. J’avais tellement mal, que je ne me souviens pas de la suite. » Norah , 30 ans, originaire d’un pays d’Afriquie de l’Ouest, à 7 ans elle a été excisée.

 

(photo prise du site https://senteranga.wordpress.com/2013/10/29/non-a-la-barbarie-lexcision-est-un-crime/)

Flora.F & Alyson.A

Le 15 janvier 2018.