
La ZAD de Notre-Dame-des-Landes surarmée?
La ZAD (Zone A Défendre) est un mouvement qui rassemble les opposants au projet d’aéroport international prévu à Notre-Dame-des-Landes, en Loire Atlantique. Des mesures d’oppositions assez virulentes étaient connues des services de police locaux, mais le samedi 16 décembre, un article du Journal du Dimanche avait tout lieu de faire craindre le pire aux forces de police. En effet, dans cet article on y apprend que les opposants ont adopté toutes les mesures nécessaires pour surveiller le moindre mouvement suspect dans le secteur du projet aéroport.
«Une tour de surveillance érigée par les zadistes, soucieux de contrôler le site»
De plus les «zadistes» se seraient retranchés en barricadant le secteur afin de se préparer à un éventuel contact avec les forces de l’ordre: « Tout a été mis en place pour ralentir les services de gendarmerie» peut-on lire en dessous de certaines photos.
«image du camp barricadé des opposants au projet d’aéroport»
Mais ou est le Fake ? Eh bien il provient du fait que ces photos viennent de sources non-vérifiées par le Journal du Dimanche, sources qui n’ont pour la plupart rien a voir avec les tensions pour lesquels elles ont été mobilisées. En effet la «Tour de surveillance» n’est qu’une réplique d’un donjon du moyen-âge bâtit par des passionnés d’histoire.
Quand au barrage de tracteurs destiné a ralentir les forces de police, il s’agit d’une photo de 2012 où l’on voit un rassemblement d’agriculteurs.
Après le démenti de l’article, le Journal du Dimanche s’est aussitôt excusé pour ce manque de rigueur évident de plus que :«Ces clichés figurent dans un document établi par un service de la gendarmerie sur lequel nos journalistes se sont appuyés pour décrire l’inquiétude des forces de l’ordre dans l’hypothèse où elles auraient à évacuer la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. D’évidence, nous avons donc manqué de discernement dans les vérifications que nous avons entreprises et dans la présentation de ces photographies.»
Nous dit Hervé Gattegno, directeur de la rédaction. On s’en sort plutôt bien du côté Journal du Dimanche, mais la crédibilité reste atteinte .
Romain.L.
Le 29 janvier 2018.