Lactalis, la polémique continue

Lactalis, la polémique continue

Le groupe Lactalis est l’un des plus grand producteurs de produits laitiers dans le monde. Avec un chiffre d’affaires annuel 17 milliards d’euro, le groupe emploie 15 000 employés en France.

Après la découverte de salmonelles, dans l’usine Lactalis de Craon dans le nord est de la France, l’entreprise est au cœur d’un immense scandale.

L’entreprise française décide de rappeler plus de 12 millions de boîtes de lait pour bébés. 83 pays sont concernés.

Source : Pixabay

Le géant laitier rappel en décembre des lots de laits contaminés à la salmonelle, bactérie qui provoque des crampes d’estomac, des vomissements et une déshydratation sévère. Elle peut être mortelle, surtout chez les jeunes enfants. Le retrait, effectué en trois étapes, s’avère incomplet et des supermarchés continuent de vendre le lait contaminé.

Faute d’accord avec Lactalis, le ministre de l’économie a expliquer avoir signé le 9 décembre un arrêté demandant la suspension de la commercialisation des laits infantiles et le rappel de 600 lots, soit 11000 tonnes.

37 cas de contaminations recensés en France.

Malgré ce retrait exigé par l’entreprise et par l’arrêté ministériel, déjà 37 jeunes enfants ont été contaminés quelques heures ou quelques jours après l’ingestion de lait produit par l’usine.

Des géants de la distribution comme Leclerc, Auchan, Intermarché ou encore Casino ont avoué avoir vendu des lots contaminés. Distribués dans les pharmacies, les supermarchés, les crèches mais aussi les hôpitaux,

l’entreprise a fait l’objet de centaines de plaintes.

Un porte-parole de l’usine a déclaré que tous les pays touchés avaient été informés, en Europe, en Asie, en Amérique latine et en Afrique. Tout en précisant que le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Australie n’ont pas été touchés.

Dans une interview, le directeur général de Lactalis à assurer l’indemnisation de toutes les familles touchées.

Cependant, par le biais de leur avocats, les familles des victimes ont affirmé refuser les indemnités, estimant qu’on essayait d’acheter leur silence.

Ce n’est pas la première crise que connaît le géant industriel. En 2009 et 2016, le groupe avait était l’objet de violentes manifestations d’éleveurs laitiers qui dénonçaient les prix trop bas. En effet l’entreprise achetait en 317€ et 321€ les 1000 litres de lait contre 378€ en moyenne dans l’Union Européenne.

Anna. B

Le 27 janvier 2018.