L’histoire du journal « Alter-éco »

L’histoire du journal « Alter-éco »

Nous sommes allés à la rencontre des journalistes du magazine pendant notre voyage à Paris. « Alternatives économiques » est un magazine dont le créateur est un professeur de Sciences Économiques et Sociales. L’économiste le fonde dans le but premier de créer un vrai magazine où l’on traite essentiellement les questions sociales et économiques. Le parcours peu ordinaire du média appartenant aux salariés, qui possède 80 000 abonnés sur le papier et 10 000 sur le web aujourd’hui, n’est plus aussi populaire qu’auparavant.

L’économiste Denis CLERC fonde le magazine en sortant son premier numéro en novembre 1980. Celui-ci est tiré à 2000 exemplaires. Une vingtaine d’années plus tard le magazine réalise environ 95 000 exemplaires payants diffusés par numéro. Il atteindra son nombre moyens d’exemplaires vendues en 2012, où ils transmettront près de 110 000 numéros dans le Monde. Ils sont effectivement reconnus dans le Monde : au Royaume-Uni, les États Unis…

Le magazine mensuel est au départ une association ayant pris de l’ampleur, elle devient une coopérative en 1984.

D’une association à une SCOP

En effet, cette société coopérative et participative connue sous le nom de SCOP, est une entreprise dont les employés sont des collaborateurs possédant au moins 51 % du capital et 65 % des droits de vote. Donc tous les membres sont actionnaires, ils sont tous égaux face aux décisions du journal, et demeurent totalement indépendants concernant leur travail de journaliste. Le magazine est entièrement autonome financièrement, il s’autorise à parler de n’importe quel sujet, sans aucune censure.

Tous les lundis matin, une conférence a lieu dans le but d’informer tous les collaborateurs de la progression des différents articles portant sur divers sujets toujours en rapport avec l’économie : la finance, l’écologie, la santé, l’économie solidaire, l’économie de territoire, l’économie de l’inégalité…

Les journalistes vont s’impliquer pour pouvoir sortir un magazine privilégiant un bon contenu, pour cela ils ont des journalistes allant sur le terrain permettant un dynamisme de territoire exploitable.

Ces journalistes travaillent parfois jours et nuits, mettant de côté leur vie personnelle aux profits du journal. Ils s’engagent pleinement à la survie du journal. Car, il est vrai que depuis un certain temps afin d’alimenter les fonds et de pouvoir survivre lorsque l’entreprise commença à perdre de l’argent, on divise le salaire en deux. Puis au bout de 5 ans, l’entreprise doit rembourser les parts. Étant donné, que l’entreprise met en place peu de publicités, tous les mois les salariés donnent en plus, 5 % de leur salaire.

Le site internet : solution à la crise ?

Après une grande évolution de l’entreprise, celle-ci commença à décliner, il y a environ 7-8 ans. Les coopérateurs ont donc mis en place un site internet, comprenant 3 articles intégrales gratuits par mois. Cependant plus de 3 articles, demeurent payants. On compte près de 100 000 participants. Un nombre d’abonnés changeant selon l’année, et notamment avec les informations gratuites télévisées ou présentes sur les réseaux sociaux. L’entreprise doit faire face à une nouvelle concurrence, afin de redresser le nombre d’abonnés tombé à 88 130 en 2017, atteignant 107 678 en 2005.

Camélia.H Siham.M, 1ES2, février 2019.