Joseph Stiglitz, Prix Nobel d’économie, en conférence à Marseille

Joseph Stiglitz, Prix Nobel d’économie, en conférence à Marseille

Le 11 octobre 2019 des élèves de terminales ES du lycée Aubanel ont assisté à une conférence du Prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz. La conférence, totalement gratuite, se déroulait à la Friche la Belle de Mai, dans le 3ème arrondissement à Marseille.

Après que notre professeur de SES Mme Ouannai nous ait parlé de cette conférence, j’ai décidé de m’y rendre en me demandant ce à quoi ce genre d’événement pouvait ressembler. Mais aussi en raison du sujet qui était « Le capitalisme à l’heure de l’exaspération sociale » et me semblait particulièrement intéressant. Nous avons fait le déplacement avec des élèves volontaires de terminale ES, accompagnés de Mme Rolle-Alhaj et Mr Rey, professeurs de SES.

La Friche la Belle de Mai, un endroit rappelant l’histoire de Marseille

Cet immense espace industriel en plein cœur de Marseille, était en effet anciennement une usine de cigares et de cigarettes qui fournissait alors toute la France. Elle est abandonnée par la suite à cause du déclin de l’industrie en France, mais aujourd’hui, la Friche la Belle de Mai est devenue un endroit qui accueille de nombreuses activités culturelles, ce qui permet de mettre en valeur ce patrimoine du XIXème siècle.

Friche la Belle de Mai après avoir été requalifiée et mise en valeur

Une conférence au sujet du « capitalisme à l’heure de l’exaspération sociale »

Dans cette conférence comme dans son dernier livre Peuple, pouvoir et profits, Joseph Stiglitz propose un nouveau système économique, le capitalisme progressiste. Celui-ci se doit d’être au service de la société, et donc d’être totalement différent de l’économie de marché actuelle. Sans remettre le principe de croissance économique en cause, il affirme que le système serait largement plus égalitaire sans exploitation. Ce capitalisme progressiste repose selon l’économiste sur 4 piliers :

– La réduction des inégalités, qui permet à toutes et tous de profiter des bénéfices découlant du marché, et non seulement les 1 % les plus riches.

– L’investissement dans les domaines de la santé et de l’éducation, afin d’assurer une protection minimale aux individus, à l’inverse de la politique actuelle du Président Trump, mais aussi pour que les citoyen·nes puissent accéder en grand nombre aux études, et éviter que seuls les plus riches puissent en profiter comme à travers l’exemple des universités privées.

– La régulation du système financier, en imposant des règles favorisant une plus juste répartition des profits et stoppant totalement l’exploitation qui contribue à l’enrichissement des plus riches en ne favorisant pas celui des plus pauvres.

– L’encadrement de la mondialisation, afin d’en faire émerger les avantages et ainsi éviter que les discours protectionnistes comme ceux de Donald Trump ne trouvent plus d’adhérents.

Louise M. TES2 17 octobre 2019