La crise diplomatique entre la France et l’Australie.

Ce mois-ci, l’Australie a annoncé la rupture de son contrat conclu avec la France en 2016. Mais quelles sont les réactions de cette dernière face aux décisions de l’Australie, et comment les alliés ont réagi face à cette nouvelle ?

Tout a commencé lorsque Jacques Chirac, président de la France de 1995 à 2007, a pris la décision de renouveler les essais nucléaires en Polynésie française. C’est cet évènement qui a fracturé la relation entre ces deux nations. L’explication est toute simple : les retombées radioactives et les nuages toxiques se dirigeaient et tombaient sur l’Australie. A l’époque, les dirigeants australiens avaient condamné les essais nucléaires français. Chirac mit un terme à ces essais en 1996. Les tensions entre les deux Etats sont donc anciennes. 

 

En 2012, des pré-négociations d’un contrat entre les deux Etats, France et Australie, débutent. Ce contrat vise à construire puis vendre des sous-marins de Classe Attack à l’Australie. En 2014, des vraies négociations démarrent. C’est en 2016, après quatre ans de discussion un accord est trouvé entre les deux états. La France devra vendre et construire douze sous-marins à l’Australie pour un montant d’environ 56 milliards d’euros. Certaines personnes qualifient ce contrat de “contrat du siècle”. 

 

Le 17 septembre 2021, l’Australie annonce la fin du contrat avec Naval Group pour 12 sous-marins à propulsion conventionnelle pour un montant de 56 milliards d’euros. Sous la pression de Joe Biden, Canberra a finalement décidé de signer avec les Américains. Cette décision est perçue par la France comme “un coup de couteau dans le dos” et a refroidi la sphère économique. Pourtant, comme le dit le porte parole du gouvernement Gabriel Attal : ” Nous ne savons pas encore les conséquences économiques”. La France ne s’attendait pas à un revirement australien vis à vis d’un contrat d’une telle importance signé cinq ans auparavant. Des contrats internes avaient été signés pour organiser cette construction si importante aux yeux de la France. Mais l’Australie a fait le choix maintenant de négocier avec les Etats Unis. 

 

La première puissance mondiale a donc maintenant un contrat de plusieurs milliards d’euros entre les mains. Cette décision,  l’Australie ne l’a pas prise toute seule. Les E.U. ont exercé une pression aux dirigeants australiens. La France dénonce les actions des Etats-Unis et dit avoir des tensions avec l’une de ces alliées les plus proches. Des discussions ont eu lieu avec les chefs d’État. Tout d’abord le  

ministre des affaires étrangères françaises, Jean-Yves le Drian, et le secrétaire d’état américain, Anthony J. Blinken, ont discuté par téléphone de cette affaire. Biden et Macron ont aussi eu une conversation téléphonique pour écahnger leurs points de vue.  Pour l’instant, les conclusions de ces discussions n’ont pas encore été rendues publiques. La France a aussi décidé de rappeler les ambassadeurs situés aux Etats-Unis et en Australie pour essayer de mieux comprendre cette décision. C’est aussi un geste symbolique et fort venant de la France. 

 

Cette crise ne touche pas seulement les pays concernés directement par la rupture du contrat. La Chine, pourtant hors de toute négociation, affirme une opposition  face à la décision brutale de l’Australie de collaborer avec les Etats-Unis. La Chine et les Etas-Unis sont en froid depuis plusieurs années. Certains interprètent cette tension comme une nouvelle guerre froide, impliquant les USA et la Chine. Si le nouveau contrat des sous-marins aboutit entre l’Australie et les Etats-Unis, l’économie américaine va s’accroître et donc faire une ombre certaine à celle chinoise. Aussi, même si les sous-marins appartiendront à l’Australie, ils seront construits par les américains, ce qui renforcera une présence américaine dans le Pacifique. 

 

Cette crise diplomatique a bouleversé une alliance forte, et fracture des relations amicales entre plusieurs pays. Comme pour l’exemple de la Chine, toutes les nations sont atteintes par cette crise avec une responsabilité plus ou moins grande. Ce désaccord touchera peu à peu le monde entier.

 

Nicolas.F; Nina.L, première générale, octobre 2021.