
Peng Shuai : le système répressif chinois
La joueuse de tennis Peng Shuai a mystérieusement disparu après avoir accusé l’ancien vice premier ministre chinois de viol. Mais cette affaire mettant en cause le gouvernement chinois est loin d’être un cas isolé.
L’affaire Peng Shuai

Peng Shuai lors d’un match de tennis au fInternationaux de Strasbourg le 20 Mai 2014

Zhang Gaoli lors d’une réunion au forum économique de Saint Petersburg le 20 Juin 2013
Le mardi 2 Novembre 2021, Peng Shuai, une célèbre joueuse de tennis chinoise poste un long message sur le réseau social chinois Weibo dans lequel elle affirme avoir été violée par Zhang Gaoli, vice-premier ministre chinois de 2013 à 2018 et membre du «Comité permanent», réunissant les dirigeants du parti communiste chinois (PCC). Seulement quelques minutes après sa publication, le message est supprimé et le compte de Peng Shuai fermé. Son nom est également censuré et la jeune femme disparaît. À la suite de ces événements, le mouvements «WHERE IS PENG SHUAI» prend de l’ampleur et le 18 Novembre, la chaîne de télévision CGTN, média d’état dépendant du PCC, publie un faux mail qui serait écrit par Peng Shuai dans lequel elle démentirait l’accusation. Deux jours après, le 20 Novembre, une vidéo d’elle apparaît sur internet dans laquelle on la voit souriante, en train de signer des balles de tennis à des enfants. Cette vidéo est par ailleurs publié par Hu Xijin journaliste et rédacteur en chef du Global Times dirigé par Le Quotidien du peuple, journal de propagande du PCC. Toute cette affaire inquiète sur l’état réel de la joueuse de tennis et fait plus globalement ressurgir la question crucial des répressions mises en placent par le gouvernement chinois.
Le système répressif chinois
L’affaire Peng Shuai n’est pas un cas isolé et ce n’est pas la première que les liberté sont entravées dans ce pays. En effet Jack Ma, fondateur du site mondialement connu Alibaba avait par exemple disparu lui aussi pendant trois mois, après avoir critiqué les banques et le système financier chinois. Lors de sa réapparition, le 20 Janvier 2021, il flattait alors dans une vidéoconférence les mérites de la Chine. Zhao Wei, actrice et chanteuse chinoise a elle aussi disparu en Août 2021. Ses films se sont vus être censurés et son compte Weibo,suivi par plus de 86 millions d’internautes supprimé. Cette disparition survient alors que le PCC est en pleine lutte contre le divertissement et la «culture de la célébrité» qui pervertirait la jeunesse. Mais le système répressif chinois ne s’arrête pas là. Ces nombreuses polémiques interviennent alors que le gouvernement chinois mène une politique d’extermination de masse contre les Ouïghours, les Kazakhs et les autres peuples de la province du Xinjiang. Le caractère génocidaire de cette répression a par ailleurs été reconnu officiellement par 7 pays comme l’Angleterre, les États-Unis ou encore l’Irlande. La répression chinoise s’abat également au Tibet, où les habitants sont de plus en plus isolés du monde et forcés d’obéir au PCC qui voient en eux une menace contre le communisme. La région avait d’ailleurs été classée par le rapport Freedom in the World 2019 comme étant la deuxième région la moins libre de la planète, se classant ainsi devant la Corée du Nord.

Carte des différentes provinces de la Chine
La réponse des autres pays
En réponse à ces violations des droits humains et à ces répressions de masse, notamment celle des Ouïghours, et suite à l’affaire Peng Shuai, les États-Unis, le Canada et le Royaume Unis ont annoncé le boycott diplomatique des jeux olympique et paralympique d’hiver de 2022 de Pékin. Ils enverront ainsi leurs athlètes au JO de Beijing mais pas leurs représentants diplomatiques.

Symbole des Jeux Olympiques
Siham.O, janvier 2022, élève de première générale.
Comments are closed, but trackbacks and pingbacks are open.