Immigration, le même traitement pour tous ?

Immigration, le même traitement pour tous ?

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, de plus en plus de questions se soulèvent quant au traitement des immigrés. L’égalité de l’accueil de ces derniers se révèlent être bien différents en fonction de leur pays d’origine.

En effet, la guerre en Ukraine a révélé de nombreuses différences de traitement entre les immigrés, comme à Calais par exemple. Depuis le 28 février, soit 4 jours après le début du conflit russo-ukrainien, plus de la moitié des 683 réfugiés ukrainiens ont pu rejoindre l’Angleterre. De plus, une auberge de jeunesse de 150 places a été réquisitionnée à Calais et deux « SAS » d’une capacité de 200 personnes ont été ouverts à Arras et Tourcoing. Dans le même camp à Calais, les démantèlements des habitats des autres réfugiés se poursuivent, et ceux qui sont encore sur place vivent dans des campements insalubres.

Une autre différence est notable, les Ukrainiens qui quittent leur pays sont appelés « réfugiés » tandis que les autres réfugiés sont nommés « migrants », mais qu’est-ce qui justifie cette différence d’appellation ? Les deux catégories de personnes fuient un pays en guerre pour leur survie. Bien que les dispositions prises pour les réfugiés Ukrainien soient respectables, elles montrent une inégalité de traitement importante des immigrés en fonction du pays de ce dernier. La politique migratoire européenne serait-elle discriminatoire ?

File de réfugiés ukrainiens, wikemedia.org

De nombreuses discriminations se constatent en Ukraine directement. Un grand nombre de vidéos circulent sur les réseaux sociaux montrant des soldats ukrainiens repoussant les files d’attentes de personnes noirs, qui résident pourtant légalement en Ukraine, afin de faire passer prioritairement les files d’attentes de personne blanches. Nous avons trouvé un témoignage sur le site « Slate.fr » d’un jeune homme de couleur noir nommé Stephen ; « Sur le côté, il y avait plein de femmes africaines avec leurs enfants que personne ne faisait passer devant, contrairement aux Ukrainiennes. D’un coup, les policiers nous ont repoussés. Il y en a un qui m’a frappé avec un fusil ». Ce témoignage en dit beaucoup sur la politique migratoire ukrainienne…

L’Europe prône dans ces textes officiels des valeurs d’égalité et de respect des droits de l’homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités, mais ces valeurs s’appliquent-elles pour tous/toutes ?

Le 24 mars 2022.

Téoxane.D, Sabah.EM