Voyage à Paris : Mémorial de la Shoah : mémoire et enjeu citoyen

Voyage à Paris : Mémorial de la Shoah : mémoire et enjeu citoyen

Mémorial de la Shoah : mémoire et enjeu citoyen

Le 27 janvier 2023, lors de notre séjour à Paris, jour de commémoration des victimes de l’Holocauste, nous avons découvert l’enceinte du Mémorial de la Shoah. Un lieu porteur d’un triste patrimoine mais surtout transmetteur d’un  message démocratique.

Le 4ème et dernier jour de notre séjour à Paris s’est conclu sur la visite du Mémorial de la Shoah. Mais ce vendredi ne fut pas un jour comme un autre. Le 27 janvier commémore les victimes des génocides de la Seconde Guerre mondiale, dont la Shoah (mot désignant le génocide des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale). Tous ces crimes contre l’humanité ayant été orchestrés par l’Allemagne nazie lors du troisième Reich (1933-1945). Ce mémorial, est au départ un fond d’archives juives clandestin créé lors de l’occupation de la France, il prend son nom actuel en 2005. Il  rend donc hommage aux millions de martyrs, mais surtout nous forme à être des citoyens clairvoyants.

Ce lieu chargé en émotion et en douleur commémore les victimes et leur mémoire afin de ne pas être, elles et leur douleur, oubliées. Un premier fait important à savoir est la signification du mot “mémorial”. “Lieu commémoratif”, et par commémoratif on entend “Qui rappelle une personne, un événement” selon Le Robert. Le premier élément, localisé à l’extérieur, très marquant, est le mur sur lequel  sont gravés dans la pierre, par ordre alphabétique, les noms  des victimes juives de France ainsi que leur date de naissance. Quelques bougies étaient disposées sous certains noms, l’on peut imaginer un descendant ou même un proche de la personne venue se souvenir et se recueillir.

Une fois à l’intérieur, une guide nous a accueillie et nous a emmené vers un lieu très particulier nommé “La crypte”. Située sous terre, cette grande pièce suscite une émotion forte. Sur l’Etoile de David au centre, un des symboles de la religion juive, était disposé un grand nombre de bougies et de fleurs. Tout dans la salle avait le noble but de commémorer cette mémoire. Le chiffre six, puisque six millions de victimes juives, est constamment rappelé : six urnes avec les cendres de victimes non-identifiées, six marches illuminées, six branches sur l’étoile.

Mais, d’autres éléments, cette fois-ci  historiques et donc nécessaires à la mémoire nous ont été présentés, tel que le centre des archives, ou une salle présentant les persécutions antisémites incessantes tout le long de l’histoire.         Mais la dernière salle qui nous a été présentée est sans aucun doute l’une des plus effroyables. Tout autour de nous, sur les murs, des écrans où sont présentées des centaines et centaines de photos d’enfants. Ces enfants sont ceux qui ont  été déportés de France, dont notamment Simon Veil. La plupart d’entre eux ne sont pas revenus de l’enfer. Cette salle a pour but qu’on se rappelle d’eux et de l’inhumaine impitoyabilité dont a  fait preuve le régime nazi. Mais si on nous montre tous ces noms, ces visages, l’histoire en elle-même que porte ce monument, c’est afin d’entretenir la mémoire. Comme l’a dit Karl Marx “Celui qui ne connaît pas l’histoire est condamné à la revivre”, propos illustrant à la perfection l’obligation démocratique et morale qu’un a de se rappeler  son passé. Notamment des événements tragiques. On nomme cela le devoir de mémoire. Celui-ci est essentiel pour qu’une démocratie et ses valeurs subsistent. Et ici, le Mémorial de la Shoah en est un élément concret. Hitler et l’Allemagne ayant détourné la démocratie en manipulant un pays entier en abusant de la misère et de la crise, aboli durant plusieurs années toute humanité dans ses usines de la mort, instauré un régime de peur ou s’exprimer était devenu un crime… il est indispensable qu’un peuple se rappelle de ce traumatisme afin de ne plus répéter les mêmes erreurs.

La crypte

Mathis, élève de 1ère, mars 2023