Voyage à Paris : Y’a-t-il trop d’œuvres au Louvre ?
Y’a-t-il trop d’œuvres au Louvre ?
Si vous avez déjà visité le Louvre, vous avez surement remarqué l’abondance des œuvres présentes dans le musée dans une même salle, il y en a partout. Ce qui fait le prestige du musée puisque, rappelons-le, la forteresse du Louvre devint un musée durant la Révolution Française. Puis sous le règne de Napoléon Ier, le musée a acquis un grand nombre d’œuvres, car Napoléon a voulu centraliser les œuvres d’art en France dans un seul musée pour que ce dernier représente à lui seul le prestige et la puissance de son empire. Toutefois l’épopée napoléonienne est finie depuis maintenant deux siècles. On peut alors remettre en question l’abondance des œuvres qui engendre deux problèmes majeurs.
D’abord tous les tableaux ne sont pas accessibles. En effet, lorsque l’on expose des tableaux on utilise généralement une médiane, soit une ligne que l’on place à une hauteur définie et qui doit couper tous les tableaux en leur milieu peu importe les dimensions des tableaux. Pour que le ‘’visiteur moyen’’ ait l’œuvre en face de lui et puisse bien la voir, la médiane de la plupart des musées se situe entre 150cm et 160cm. Ce qui n’est pas le cas au Louvre où l’on voit des tableaux au-dessus d’autres tableaux et certains se retrouvent donc à plus de trois mettre de haut, les visiteurs ont du mal à les voir, et finissent donc par les laisser de côté sans leur prêter aucune attention.
Ce qui m’amène à mon second problème, le nombre d’œuvres engendre automatiquement la disposition actuelle des œuvres, et le choix s’impose de mettre des œuvres en avant par rapport à d’autres. Toutefois, les chefs d’œuvre de la peinture connus de tous ne se retrouvent jamais en haut, les chefs d’œuvres sont bien mis en avant pour que tous les visiteurs les voient dès l’entrée dans la salle. En somme, selon leur renommée et leur valeur les œuvres ne sont pas traitées de la même manière. C’est là que repose le problème car la fonction d’un musée est de conserver le patrimoine, et non de classer ce dernier selon le critère du prestige ou de la valeur économique. Si, comme on le dit, l’art dépend de la sensibilité de chacun, ce classement n’aurait pas de sens.
On pourrait, tout de même, nuancer les propos, car des solutions à ces problèmes demanderaient de sérieux aménagements de l’intérieur du musée, qui perdrait un aspect architectural important. D’autre part, l’abondance des œuvres crée aussi le charme du Louvre dans lequel on a l’impression d’être noyé dans l’art, ce qui est aussi une expérience.
Y., élève de 1ère, mars 2023
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