Un journaliste nous explique comment analyser les infos sur Internet

Un journaliste nous explique comment analyser les infos sur Internet

Dans un monde toujours plus noyé dans un flot d’informations, il est parfois difficile d’être critique de ce que l’on voit en permanence. C’est pourquoi Olivier Laffargue, responsable de l’équipe Snapchat du journal Le Monde nous a reçu le mardi 15 Janvier

Qui est allé au monde ? Pourquoi ?

Oui, durant le séjour du mardi 15 Janvier au Vendredi 18, la classe 1ES2 du Lycée est partie à Paris durant 4 jours pour visiter plusieurs locaux de rédactions comme des journaux (Le Monde, Libération, Le Figaro…), ou même le plateau télé des grandes Gueules sur RMC le vendredi matin. L’assemblée Nationale a aussi fait parti de notre programme du jeudi tout comme Alternatives Economiques pour un groupe et Courrier International pour l’autre. On dormait tous les soirs dans une auberge de Jeunesse dans le 4e arrondissement de Paris et le matin, les réveils étaient généralement prévus pour 7h, ou bien même 7h 30 pour se faire des petites folies ; mais sinon les journées étaient complètes et carrément remplies. Du coup le premier jour, après s’être installés au MIJE (c’est le nom de l’auberge), on prend le métro direction l’arrêt Glacière et on arrive finalement vers 15h aux locaux du Monde, avec un peu d’avance mais bon, cela vaut mieux que du retard ! Je tiens tout de même à préciser que n’importe qui ne peut pas entre dans les locaux du Monde comme ça, il faut soit y travailler soit être accompagnateur d’un groupe qui visite ; l’expérience qu’on a vécu ne se reproduira sûrement pas deux fois.

Qu’est-ce que vous y avez fait ?

Dès notre arrivé là-bas, une chef de service est arrivée nous accueillir et nous montrer avec le sourire les différents lieux du journal. Nous avons ensuite fait deux groupes : un groupe qui resterait avec elle et un groupe qui irait avec Olivier Laffargue afin de faire un atelier sur Internet et le danger des fausses informations. Le groupe de la journaliste a visité plusieurs lieux de travail avec l’atelier photo, Le Monde en ligne, des bureaux avec des journalistes, des bureaux vides, pleins de bureaux, et des salles de réunion. D’ailleurs quelque chose que j’ai remarqué durant cette visite et que la chef de cadre nous a répété beaucoup de fois est que l’organisation des salles n’est pas du tout optimisée pour un journal : on passe par plein de salles pour accéder à d’autres et les endroits ne sont pas ouverts.

Comment faire pour décrypter une info vraie d’une fausse ?

« Toujours s’intéresser à la source » : cette directive on nous l’a dite tellement de fois que je le compte plus désormais, et Laffargue a raison. S’intéresser d’où vient une information est plus que primordial pour connaître la véracité d’une info. Elle pourra être postée par un site totalement bidon comme Legorafi (site parodique) où cas plus épineux, Nordpress mais les journalistes s’accordent sur le fait que ce site semi parodique n’est pas à prendre au sérieux. Le Monde a créé un site « Le Decodex » qui, simplement en

rentrant l’URL du site dans la barre de recherche, va donner un avis au plus objectif sur celui-ci.

Tout le monde peut dire ce qu’il veut sur Internet, donc un fait que quelqu’un d’inconnu lancera sans preuve ne sera pas à prendre au sérieux par exemple. Aussi, les fausses informations sont souvent les plus relayées sur les réseaux sociaux. Une simple coïncidence ? Bien sûr que non, une intox va souvent être très sensationnelle pour faire parler d’elle car les gens sont plus marqués et impressionnés par ce qui l’est. Il est donc très important avant de partager une info qui nous paraît incroyable d’être critique sur celle-ci et de remonter aux sources avant. Car peu de gens le savent, mais les gens lanceurs d’intox ne le font pas par pure passion mais pour gagner de l’argent, car le site où va y être l’info va être bien plus visité permettant au propriétaire de la page de se faire de l’argent grâce aux pubs présentes dessus.

Si c’est une image qui nous paraît louche, il suffit par exemple de faire une recherche sur google image en la copiant collant sur le moteur de recherche pour savoir d’où elle vient. Comme ça, on s’est aperçus que des photos soit disant prises en 2018 dataient en fait de 2013, le tout dans des récits rocambolesques.

Etienne A.G. , 1ES2, février 2019.